Le 05 février prochain, la région de Houston (Texas) sera l’hôte du 51ème Super Bowl.
Comme à l’accoutumé, le spectacle devrait être au rendez-vous à la fois sur le terrain sportif mais aussi musical et publicitaire. Mais en 2017, l’intérêt pourrait être davantage présent puisque les deux équipes finalistes de l’édition 2016 ont été éliminées avant même la phase des playoffs.
Le mauvais classement et les contre-performances récentes des Carolina Panthers – dernière équipe de la Division Sud de la Conférence Nationale (NFC) avec 6 victoires pour 15 matchs – et des Denver Broncos – avant dernière franchise de la Division Ouest de la Conférence Américaine (AFC) avec 8 victoires pour 15 matchs joués – les ont en effet privé de tout espoir de revenir sur la scène du Super Bowl.
L’information est loin d’être mineure, puisqu’il s’agit d’une première pour deux équipes finalistes depuis 2003 et de la cinquième fois depuis la création de l’événement.
Le mois de janvier s’annonce donc passionnant afin de départager les prétendants à la victoire finale.
D’ici là, la région de Houston se prépare activement à accueillir le Super Bowl et à prendre ainsi le relais de Santa Clara (Californie) qui avait abrité l’événement cette année. Pas moins de 31 000 personnes ont ainsi postulé pour devenir bénévoles auprès de l’organisation et 10 000 d’entre-elles ont été in fine sélectionnées.
Ce chiffre élevé est à l’image de la démesure du Super Bowl et du stade des Texans de Houston.
Déjà hôte de la compétition en 2004, le NRG Stadium – autrefois Reliant Stadium – est une enceinte de 72 220 places aménagée en 2002 afin de permettre l’organisation d’événements majeurs en complément des équipements limitrophes.
Le stade est en effet implanté au cœur d’un vaste parc comprenant 26 000 places de parking et trois autres installations majeures : le NRG Center, la NRG Arena et le NRG Astrodome.
Le NRG Center dispose de 11 halls d’exposition d’une superficie globale de 65 610 mètres carrés, tandis que la NRG Arena peut accueillir les exposants et les conférenciers dans 4 halls d’expositions d’une superficie comprise entre 4 645 et 9 290 mètres carrés.
La NRG Arena possède par ailleurs – et comme son nom l’indique – une arène multifonctionnelle de 5 800 à 7 800 places et un pavillon d’environ 1 900 sièges.
Bien sûr, les halls d’exposition des deux équipements sont aussi complétés par la présence de dizaines de salles de réunions en mesure de recevoir diverses conférences.
Le NRG Astrodome est quant à lui doté de 54 000 à 70 000 places, ce qui lui a permis d’abriter des événements d’envergure jusqu’à l’ouverture du NRG Stadium. L’installation – qui n’a jamais accueilli le Super Bowl – fut notamment le lieu d’organisation de la Convention du Parti Républicain pour l’élection présidentielle de 1992.
Écrin central du NRG Park, le Stadium a la particularité d’avoir été le premier stade équipé d’un toit rétractable choisi par la National Football League (NFL) pour accueillir sa rencontre sportive phare.
Outre les 72 220 places, le Stadium possède aussi 197 suites accessibles aux spectateurs les plus aisés et 5 vestiaires destinés aux joueurs et aux équipes en déplacement à Houston.
Pour accéder aux tribunes et aux différents services de l’installation sportive, pas moins de 15 ascenseurs et 20 escaliers ont été construits et aménagés ce qui là encore apporte un élément supplémentaire sur la démesure américaine.
Cette dernière se mesure aussi du point de vue de la billetterie et sans doute prochainement du côté des écrans publicitaires. Pour rappel, les dernières éditions du Super Bowl ont conduit à une inflation continue du prix des spots publicitaires. Cette année, les sociétés et marques désireuses de profiter de la vitrine du Super Bowl ont ainsi déboursé jusqu’à 5 millions de dollars (4,81 millions d’euros) pour un espace publicitaire de 30 secondes.
Concernant la billetterie, les organisateurs devraient parvenir sans difficulté à remplir le NRG Stadium d’ici au 05 février prochain. A l’heure actuelle, moins de 163 places demeurent accessible à la vente sur le site TicketMaster, moyennant un prix d’achat compris entre 4 576 et 15 067 dollars (4 404 et 14 500 euros).
Des packages sont également à disposition du public, avec cette fois-ci quatre offres – Select, Elite, Premium ou Diamond – offrant des prestations de standing (hébergement, transport, prise en charge privilégiée, concert, etc…) dont le coût varie entre 5 599 et 12 399 dollars (5 388 et 11 932 euros).
Si ces différents chiffres interpellent, il ne faut pas oublier que le Super Bowl est une institution aux États-Unis et un événement singulier dans le calendrier sportif international. L’attention porté sur ce show mêlant sport, musique et publicités à foison décuple inévitablement l’impact financier autour de l’organisation.
Les audiences 2017 seront d’ailleurs particulièrement attendues et ce, alors que le Super Bowl 2016 avait connu une baisse de téléspectateurs par rapport aux deux précédentes éditions.
Cette année, 111,9 millions de téléspectateurs avaient en effet assisté à l’événement, contre 114,4 millions en 2015 et 112,2 millions en 2014.
Mais si le spectacle est avant tout sur le terrain, il l’est aussi lors de la mi-temps avec le traditionnel halftime show. C’est d’ailleurs lors de cette pause musicale et publicitaire que le Super Bowl enregistre ses audiences les plus élevées.
En 2016, 115,5 millions de téléspectateurs avaient ainsi suivi le show concocté par Coldplay avec le renfort de Beyonce et de Bruno Mars. Bien que conséquent, ce chiffre avait néanmoins fait pale figure en comparaison des 118,5 millions réalisés par Katy Perry, Lenny Kravitz et Missy Elliot en 2015.
En février 2017, Lady Gaga – artiste aux 27 millions d’albums et aux 125 millions de singles vendus à travers le monde – devra relever le challenge en espérant – pour les organisateurs mais aussi pour sa propre carrière – un succès majeur du point de vue des audiences.
Vers la barre symbolique des 120 millions de téléspectateurs ?